Le prix de la liberté

Encore une fois, le titre de cet article est purement « marketing ». Certes il vous aura fait cliquer, mais il ne vaut en réalité pas un clou car n’évoque pas vraiment le contenu de l’article… Mais à présent que vous êtes arrivé jusqu’ici, la moindre des choses est de continuer la lecture ! Nous parlerons aujourd’hui -pour mieux situer l’action que ne le fait ce titre honteux- du prix du livre numérique, un sujet aussi complexe que complet, qui ne cessera jamais de diviser les foules !

Combien doit coûter un livre numérique ? Quel prix est capable de dépenser le lecteur ? Qu’attend-il s’il a dépensé cette somme ? Quid de la gratuité ? Comment doivent être rémunérés auteurs et éditeurs numériques ? Quels sont les modèles économiques à mettre en place ? Toutes ces questions resteront sans réponse à la fin de cet article, mais s’il vous aide à distinguer ou imaginer ne serait-ce que des ébauches de réponses, ce serait déjà une chose merveilleuse.

L’ebook a 15€ ?

L’ebook est moins cher à produire que le livre papier, c’est un fait. Pourtant, rien ou presque ne saurait justifier un livre numérique a 15€, voilà une certitude (le « presque » est ici car oui, un ebook augmenté de dizaines de pistes audios et d’heures de films parfaitement intégrées au récit pourrait justifier un tel prix, mais de un il n’existe pas encore, et de deux nous allons nous contenter de parler de livres numériques « classiques », car le sujet est suffisamment compliqué comme ça !).

L’ebook a 10€ ?

Nous disions donc que 15€ est un prix ridiculement haut. Pour autant, cette information suffit-elle à déterminer pratiquement le prix d’un ebook ? Toujours pas, car de 0 à 15€ il y a encore un tas de possibilités ! 10€ par exemple ? Selon moi, nous n’y sommes toujours pas. Si le 15€ est une malhonnêteté de l’auteur et de l’éditeur, le 10€, certainement plus honnête, sera sans doute considéré comme une infamie pour le lecteur. Vous me direz, 10€ ce n’est pas grand-chose pour un bon livre, mais j’identifie là deux problèmes :

  • Avec 10€, le lecteur peut s’acheter un ou plusieurs livres papier, ce qu’il pourrait tout à fait préférer, car n’oublions pas qu’un lecteur numérique n’est pas dénué du droit de lire du papier.
  • Radin ou non, le lecteur numérique a le droit d’être regardant sur le prix de ses livres numériques car, contrairement au lecteur papier, il a investi au moins une petite centaine d’euros dans sa liseuse (l’appareil qui lui permet de lire ses jolis fichiers numériques). Son livre ne lui coutera donc pas X€, mais un prix qu’un mauvais mathématicien tel que moi dresserait approximativement de la manière suivante :

                         X€ + (Prix de la liseuse/nombre de livres numériques achetés)

Si j’achète un seul livre numérique a 10 € à lire sur ma liseuse Kindle à 99€ (cas improbable, j’en conviens…), il m’aura donc virtuellement couté 109€. Si au contraire je trouve 99 livres gratuits (du domaine public par exemple), chacun d’entre eux m’aura virtuellement coûté 1€, vous comprenez le principe. Gardons le joyeux thème de la gratuité pour plus bas, mais notons dès ici que la gratuité a son importance car elle permet au lecteur de rentabiliser l’achat de la liseuse…

 

L’ebook a 0,99€ ?

Bon, notre échelle de prix court désormais de 0 à 10€ et il serait excessif d’essayer de limer cette échelle de prix par le haut (quoique…), attaquons-nous désormais au prix minimum ! On ne pourrait parler du prix du livre numérique sans évoquer le prix star de 0,99€. Ce prix est important car il a permis à de « nombreux » auteurs auto-édités américains d’intégrer le Kindle Million Club, autrement dit de vendre plus d’un million d’ebooks sur Kindle. Le principe est simple : proposer son ebook a un prix défiant toute concurrence, en espérant rattraper ce prix sacrifié grâce à des ventes spectaculaires.

Si le principe est aussi ingénieux que le prix est attractif, le modèle se casse rapidement les dents car il finit par imposer à tous ce prix au rabais qui ne convient finalement à personne d’autre qu’au lecteur. Si pour un auto-édité, il est éventuellement possible de retomber sur ses pattes (à condition de ne pas avoir vraiment investi dans la conception de l’ebook, ce qui en dit long sur sa qualité…), cela devient simplement impossible pour l’éditeur.

La plateforme de vente (Amazon par exemple) prendra un pourcentage du prix, laissant à peine plus d’une quarantaine de centimes à se partager entre auteur et éditeur (je vous conseille cet article de Pauline Doudelet si vous voulez des chiffres précis). En France, ce modèle est d’autant plus délirant qu’il ne permettra jamais d’être rentabilisé sur le nombre de vente. Notre belle langue, force est de le constater, est nettement moins utilisée que celle de Shakespeare.

Dès lors, le livre numérique a 0,99€ semble une bien mauvaise idée, sauf s’il s’agit de proposer un livre au rabais (texte très court, voire épisodique, « traité » le plus rapidement possible par l’éditeur pour limiter les coûts). Problème : à partir du moment où le lecteur paie (même si ce n’est que 0,99€) il peut prétendre à une certaine qualité et risque de maudire l’éditeur qui lui aura refilé une daube, même une daube à moins d’un euro.

L’ebook gratuit ?

Comment ça ? Je viens de vous démontrer que le livre numérique à 0,99€ n’est pas rentable et vous pensez tout de même à l’ebook gratuit ? Bon, il est vrai qu’il serait malhonnête de ne pas l’aborder. L’ebook gratuit est celui qui fonctionnera le mieux, inutile d’aller plus loin. Seulement l’avantage de ce livre pour le lecteur -à savoir la gratuité- est loin d’être un avantage pour l’éditeur/auteur, qui n’a pas vocation au bénévolat.

Certes, le livre numérique gratuit pourra certainement convaincre quelques lecteurs à acheter de futures publications, reste qu’une grande majorité des lecteurs de gratuit n’achèteront pas plus tard, il ne sera donc pas vraiment rentabilisé, même à long terme. Par ailleurs, tout comme l’ebook a 0,99€, le gratuit donne de mauvaises habitudes au lecteur ! Ami autoédité, ne compte pas sur un ebook gratuit pour devenir célèbre. Quitte à te saigner aux quatre veines pour te faire connaître, autant laisser les lecteurs verser quelques piécettes pour te lire…

Le juste prix ?

Chose promise chose due : je vous garantissais en début d’article de ne vous apporter aucune réponse concrète, et voilà qui est fait ! Certains auront compris que je situe le prix idéal du livre numérique entre 2 et 10 euros, d’autres que je trouve encore cette limite de 10 euros un peu trop haute… Reste que le prix idéal -ou le modèle économique idéal ?- est encore à trouver. Gratuité et bas prix ne permettront pas aux éditeurs de subsister, prix à la hausse ne permettront pas au lecteur d’adhérer à l’offre…

Voilà qui ne fait pas avancer le schmilblick !

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Crédits Photos 1 et 2

10 réflexions sur “Le prix de la liberté

  1. Pour compléter : Amazon (qui est quand même un « moteur » de la distribution d’ebooks) offre une redevance à 70% pour les prix uniquement entre 2,99 et 9,99, ce serait donc là que se trouve le « juste prix » ? (rentabilité calculée très sérieusement par un géant du commerce, pour son propre bénéfice certes, mais peut-être devrions-nous y regarder de plus près)
    C’est à dire qu’il vaut mieux mettre son livre à 9,99 qu’à 15€ ! Puisque sur 9,99 on récoltera plus de 6€ (même avec les frais Whispernet) alors qu’à 15€, on récoltera à peine 5€ La politiques tarifaires de certains éditeurs étant d’autant plus une aberration !
    (après c’est un autre débat évidemment, qui est celui du prix unique sauf qu’à format différent=ISBN différent donc pas de problème de prix unique puisqu’Amazon diffuse sous un format exclusif !)

  2. Tiens, je pensais justement à ce genre de sujet aujourd’hui. Inspirée par un post de John Scalzi (malheureusement son site est en black-out pour protester contre SOPA, donc pas d’hyperlien aujourd’hui), j’ai tendance à penser qu’il n’y a pas forcément de « juste prix » pour l’ebook, pas plus que pour n’importe quel autre produit non-essentiel.

    Ultimement, le lecteur accepte d’acheter ou non. En Amérique du Nord, ils ont un truc pour faire dépenser plus aux lecteurs, c’est de sortir les livres à succès (ou à succès escompté) en hardcover en premier. Ça tourne autour du 30$ le bouquin, facile. Sauf que si c’est un bouquin attendu, d’un auteur célèbre (genre A Dance with Dragons), les fans y mettent le prix sans hésiter. Je pense aussi à tous les bouquins d’occase qui s’échangent sur le net à 50 euros ou plus, pour la seule raison qu’ils n’ont pas été réédités depuis un bail et sont devenus « rares » (ça peut être des romances des années 80 éditées en poche).

    Scalzi, en tout cas, proposait une sorte d’échelonnage des prix: tu donnes les 15 premières copies gratuitement, les 85 d’après à 1$, les 900 d’après à 7$, etc. Il allait jusqu’à 15$ passé un chiffre de vente qui mettait ton bouquin dans la catégorie des bonnes ventes, des succès. En gros, plus les gens le veulent, plus ils doivent débourser. C’est le prix à payer pour être un mouton! Ou bien pour vivre en démocratie, je ne sais plus.

    Je continue à penser que le but, quand on s’achète une liseuse, n’est pas de rentabiliser sa lecture, mais bien un tas d’autres choses qui ont beaucoup plus de sens (aspect pratique, légèreté, facilité d’achat, etc.). J’aurais même tendance à penser que n’importe qui a assez de fric pour se payer une liseuse à 99 euros ne devrait pas avoir de problèmes pour raquer un peu plus… Je te jure que quand on n’a pas de sous, on n’a même pas de quoi se payer Internet. Les livres gratuits, ça fourmille; pas la peine de passer au numérique pour cela! Et pourtant on continue à vendre des bouquins à 15 euros en librairie… Tout cela est donc bien une question de pouvoir d’achat (réel ou imaginé), et pas de valeur intrinsèque de l’objet.

  3. Ce que je vais dire ici s’applique essentiellement au marché anglo-saxon, bien plus mûr et important en volume sur les ebooks que le marché français, qui n’en est pas encore là.
    Tes remarques s’appliquent parfaitement pour un auteur ayant un livre unique ou pour un livre « indépendant » des autres dudit auteur.

    Par contre, dans un contexte « commercial », et si l’auteur a de nombreux livres das la même veine (voir mieux, dans la même série), il peut tout à fait envisager d’utiliser un des livres (le premier d’une série) comme apât à lecteurs, en le mettant à bas prix (inférieur à 2-3 €), les autres livres de la série étant autour des 5€.
    Il est clair que le livre en question se doit d’être aussi bon et fignolé que possible, afin de donner aux lecteurs 1) l’envie de l’acheter et de « tester » la lecture, puis 2) de continuer la série ou la découverte des autres livres de l’auteur.

    C’est exactement ce qui a été fait par Jeff Balek et NumerikLivres pour le Waldganger avec le volume 1 gratuit, en « produit d’appel ».

    On peut noter aussi que le fait de positionner les autres livres du même auteur à des prix plus élevés signale assez clairement que l’offre n’est pas une offre « au rabais », mais bie un choix délibéré et commercial, une « promotion » et non pas du dumping.

  4. Comme l’a fait remarquer Pauline à propos d’Amazon, 9.99€ est un « bon » prix pour un roman de bonne qualité, d’un auteur « connu » ou très prometteur. C’est environ 50% d’un grand format (et actuellement souvent plus de 50%).
    Sans compter le seuil psychologique du DoubleDigit bien sur.

    Mais les fans d’un auteur et du numérique seront prêt à payer plus : seulement ces oiseaux là sont encore assez rare.

    Les éditeurs font fausses route en se basant toujours sur le grand format pour calculer le prix du numérique (discussion avec Robert Laffont qui ne fait que du grand format par exemple), mais le numérique est plus proche du poche et c’est en général le prix qu’est prêt à mettre le lecteur.

    Il suffot de regarder Bragelonne et sa politique tarifaire, qui est à mes yeux parfaite : un prix maximum de 12/13€ pour les grosses nouveautés. Un prix qui fond avec le temps. Des « promo » régulières pour les anciennes sorties.

    Bien que j’aime le concept mentionné plus haut du prix progressif, ce n’est valable qu’un temps, le succès « mouton » d’un livre ne se justifiera pas éternellement. Mais comme moyen marketing, c’est à creuser 🙂

  5. Un des critères qui joue beaucoup à mes yeux d’acheteuse, la présence de DRMs. Je dois faire partie de ces rares oiseaux qui aiment assez un auteur et le numérique pour payer encore une fois.

    Prenons un exemple concret, j’aime énormément le travail de Pratchett (et de son traducteur). Je possède la VF et la VO de la quasi intégralité de son œuvre. Depuis que j’ai acheté ma liseuse, je comptais racheter une partie des livres que je possède déjà mais que je n’ai pas eu le temps de lire pour les avoir avec moi en déplacement.

    Problème. Le prix de l’ebook est plus cher que le poche. Passe encore. Il n’est pas possible à un acheteur hors UK de l’acheter. Bon.. A la limite, ça peut se contourner ça. Mais, que l’ebook soit bourré de DRMs. Faut pas non plus pousser. S’il le faut, je préfère scanner mes bouquins et faire mes propres .epub.
    Alors que c’est idiot, mais j’étais prête à payer le prix du poche, voire un peu plus cher si l’ebook ne contenait aucun DRM. Pour moi, c’est juste absolument pas envisageable d’acheter un ebook avec des DRM ou même ce vilain marquage apparent dans les ebooks.

    Autre point, ce qui me met le plus hors de moi, c’est le prix des ebooks de bouquins sortis depuis longtemps et très largement amortis. Alors, je sais bien que je fais partie sans doute d’une petite minorité de lecteurs qui souhaitent avoir une version numérique d’un bouquin qu’ils ont déjà et donc que ce n’est pas forcément un critère foncièrement important dans le prix d’un livre numérique.

  6. Encore une fois, les commentaires gagnent en intérêt par rapport à l’article, je vous remercie !

    @Paumadou : Tout juste pour Amazon, très bonne info. Donc selon les gourous d’Amazon le juste prix se situe entre 2,99 et 9,99€, on se rapproche ! 😉

    @AsiaMorela Intéressante stratégie de Scalzi, mais encore faut-il réussir à créer un effet buzz. Pour un auteur encore inconnu, même les 15 premières copies gratuites peuvent être difficiles à écouler. Sans oublier la fameuse loi du prix unique du livre en France, qui s’applique malheureusement aussi au numérique…
    Au sujet de la liseuse, bien entendu qu’il faut déjà avoir les moyens pour se payer une liseuse, le bas prix des livres numériques est donc loin d’être une motivation d’achat pour la plupart des lecteurs numériques, reste que ce facteur peut entrer en compte. Celui ou celle qui aurait acheté sa liseuse pour lire du domaine public pourrait être tenté par du payant, mais jamais par du payant au prix du papier…
    Quant à payer des sommes folles pour un livre, des lecteurs sont capables de le faire, mais tout vient d’un sentiment de rareté. Cette édition est limitée à 100 exemplaires, ce livre n’est plus imprimé depuis dix années, ce sont des raisons qui ne s’accrochent qu’au papier car le numérique supprime toute notion de rareté…

    @TheSFreader : Tout juste sur les séries ! J’irai même plus loin en disant que les séries aux épisodes plutôt courts (sans être des nouvelles) pourraient être un bon filon. Plutôt que de proposer un livre fini à 10€, je propose dix épisode à 1€ chacun. Le lecteur aura certainement moins l’impression de se « ruiner » en un achat. Reste à voir si cela fonctionne vraiment (voir les résultats du Waldganger ou de la Boîte de Schrödinger).

    @Lecteur en colère : Je savais que tu aurais ton mot à dire, toi que la colère habite ! Bon exemple pour Bragelonne, puisqu’ils peuvent contenter les lecteurs qui sont prêts à dépenser cher et les autres. Même si je me demande comment ils font vis à vis de la loi sur le prix unique, sur les numéro ISBN et compagnie !

    @Llu J’ai décidé de ne plus parler des DRM, trop usant pour mon cœur ! 😉 En effet, la politique prix+DRM peut inciter au piratage et limite clairement les ventes, sur tous les secteurs culturels. Au-delà du simple prix des ebooks de bouquins sortis il y a longtemps, ce qui me fait me poser des questions (et qui fait que je n’achèterais jamais un livre numérique de grand éditeur a 15€ ) c’est la question de la rémunération de l’auteur. Je ne suis pas certain qu’un auteur touche plus sur les ventes numériques chez les grands éditeurs, pourtant la marge est bien plus grande (ce pourquoi les ebooks devraient coûter un peu moins cher)…

    • Pour Bragelonne je soupçonne qui y a(ura) un accommodement avec la loi : à chaque prix sont ISBN, puisqu’un ISBN=un fichier=un prix.
      On change le premier, on peut changer les autres… Au regard de la loi, cette technique n’est pas discutable (après au sens de l’éthique, c’est autre chose, mais la loi Prix Unique du livre numérique étant une aberration…)
      Ce qui provoquera un abus de numéros ISBN (et le système EAN13 va vite être débordé avec ce genre de pratique !)
      Et puis, si le prix change partout selon les mêmes conditions (de réduc et de temps), c’est une décision de l’éditeur donc ça doit passer.
      L’éditeur (papier) a droit de changer le prix public du livre dans les 2ans qui suivent la parution (à condition que tous les revendeurs soient mis au courant et livres réétiquetés) et au-delà des 2ans, il peut faire un rabais supérieur à 5% s’il vend directement.
      Le délais de 2ans est sans doute long pour livre numérique…
      (Ce sont des infos piochées sur le site du ministère de la culture fr, mais j’ai pas encore vraiment creusé l’affaire, vu le nombre de bouquins papier que je vends -_-)

  7. La question de la rémunération des auteurs dont les bouquins sont republiés en ebooks m’intéresse pas mal aussi.

    Je me demande aussi si un auteur ne peut pas quitter sa maison d’édition et faire éditer son livre en ebook ailleurs.

    Et oui les DRMs… ça me fait tout aussi mal. Et c’est usant de ne pas pouvoir acheter un livre qui me plait à cause de ça. Je me retiens encore de les pirater même si bien souvent ce sont d’abord les liens illégaux qui apparaissent lors des recherches.
    Pour lutter contre le piratage, faudrait déjà veiller à avoir un bon référencement et une bonne visibilité sur le net !

    Sinon, je suis sans doute vieille école. Mais le système d’épisodes/séries, je n’accroche pas du tout. J’aime avoir une œuvre aboutie et pouvoir lire à mon rythme (rapide). Plutôt que d’attendre indéfiniment la suite.

    Perso, 5 à 10 euros selon la qualité et la taille de l’ebook sans même de pistes audio. Ça me paraît être un bon prix. Prix d’un poche, pas plus. Et j’insiste sans DRM.
    Et si certains éditeurs pouvaient penser aux duo livre broché/édition numérique, je leur en serai très reconnaissante. J’adore mes gros livres mais en voyage ou dans le quotidien, c’est vraiment pas pratique !

  8. Et si on estimait simplement le volume de vente d’un bouquin, son coût en prestation diverses (relecture, maquettage, couverture, pub) : en divisant ce coût par le nombre estimé de ventes, j’ai le prix.
    Et le boulot d’un éditeur étant de prendre des risques, il lisse tout ça entre ce qui marche et ce qui ne marche pas pour rentrer dans ses fonds.
    Le prix d’Amazon, c’est juste un prix psychologique observé par un vendeur vis à vis de ce qui se vend. Voire aussi un prix tactique qui tienne à la gorge les autres éditeurs. Comment peut-il donc connaître le coût réel d’un livre qu’il vend ?

    Donc pour le prix je propose l’inverse : partons du prix de vente Amazon, disons 7 euros (euh pardon, 6,99). Il reste à l »éditeur à répartir ses efforts et ses coûts de production et de pub en fonction de ce prix et du nombre de ventes qu’il fait globalement sur tous ses livres. Facile non ?

    • Je me permet de douter de cette technique…
      Pour les éditeurs numériques « ancien », la rentabilité est encore extrêmement fragile (ne parlons pas des nouveaux…) quant aux éditeurs papiers, le numérique est un investissement à perte pour l’instant (ou très faible rentabilité pour les produits « vendeurs », mais ils s’en fichent, c’est sur le papier qu’ils font leur marge… il n’y a qu’à voir comment ils traitent le numériques !)

      Il faut tabler le long terme évidemment, mais actuellement je doute beaucoup que les recettes des éditeurs soient réellement adaptés à leurs coûts fixes (ça ne m’étonnerai pas que comme l’a suggéré Jiminy Panoz – où ? alors là je m’en rappelle plus ! Il y a eu tellement de discussion sur le prix d’un livre numérique ces derniers temps – que les prix finiront par se réajuster si le marché ne décolle pas rapidement et ça sera plutôt à la hausse…)

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